Le glaucome est une maladie oculaire relativement fréquente puisqu’elle touche 2% de la population française de plus de 45 ans et 5% après 70 ans.
Le glaucome est une maladie oculaire qui touche le nerf optique. Il est lié à une augmentation de la tension de l’œil. La conséquence principale est une baisse de la vision.
L’évolution de cette maladie varie selon les types de glaucome. Elle peut être lente et ne pas gêner la vision en cas de glaucome à angle ouvert, ce qui est la forme la plus fréquente.
Quand il s’agit d’un glaucome à angle fermé, cas beaucoup plus rare, l’évolution peut être rapide, il faut donc agir urgemment.
Cette maladie nécessite dans tous les cas une surveillance attentive et la prescription d’un traitement (médical, chirurgical ou par laser). En l’absence de tout traitement, les lésions du nerf optique progresseront et pourront mener à la cécité.
Il faut savoir qu’une fois le nerf optique endommagé, il ne peut pas se régénérer. Néanmoins, avec un suivi régulier et un traitement précoce approprié et respecté, il est possible d’éviter toute altération de la vision et de mener une vie normale.
Il existe plusieurs formes de cette maladie. Dans tous les cas, c’est une pathologie qui doit être traitée et surveillée attentivement.
Le glaucome chronique à angle ouvert est dû à l’évacuation de l’humeur aqueuse qui ne se fait pas normalement. La cause est liée au “trabéculum”, qui est le filtre d’évacuation de l’humeur aqueuse.
Cette forme, qui est la plus courante, n’est pas douloureuse. L’augmentation de la tension est progressive et les signes sont donc tardifs.
Les symptômes peuvent être soit la perception de halo visuel, soit l’apparition d’un œdème de la cornée, mais sachez qu’il peut également n’y avoir aucun symptôme.
A un stade évolué de cette forme, le glaucome se traduit par une baisse de la vision. Certains patients ne sont diagnostiqués qu’au stade de la cécité.
Dans le cas d’un glaucome à angle fermé, la tension oculaire monte brutalement et des douleurs apparaissent. Elles sont violentes et une vision floue y est associée.
Les symptômes suivant peuvent également survenir :
Il s’agit d’une urgence ophtalmologique, l’œil peut être perdu en quelques heures.
Cette forme est due à un relâchement de l’iris qui vient boucher le filtre d’évacuation de l’humeur aqueuse. Ce relâchement peut être déclenché par le stress, la fatigue générale, mais également la prise de certains médicaments tels que des antidépresseurs, des antihistaminiques, etc.
Il représente entre 25 et 30 % de tous les glaucomes dépistés. Il est dû à une fragilité particulière du nerf optique. C’est une des seules formes où la pression intraoculaire est normale.
Le glaucome à pression normale est souvent associé au syndrome d’apnée du sommeil et aux autres facteurs de risque vasculaires.
C’est un glaucome qui survient dès la naissance. Cette maladie toucherait environ un enfant sur 10 000 naissances. Cela est généralement dû à un facteur héréditaire.
Le principe du glaucome congénital est le même que celui du glaucome à angle ouvert. Le plus souvent, une membrane bouche le trabéculum et empêche l’humeur aqueuse de ressortir. Comme l’œil de l’enfant peut se déformer, la tension oculaire n’est pas toujours très élevée.
Le symptôme majeur est la présence d’un gros œil (buphtalmie). Il peut s’y associer des larmoiements, une photophobie ou un œdème de la cornée.
Cette forme de glaucome nécessite une prise en charge urgente.
Comme le glaucome est très fréquent chez le myope fort, la maladie a été individualisée car il est difficile de la diagnostiquer, autrement dit, la médecine différencie le glaucome classique et le glaucome du myope fort.
Il se manifeste avant l’âge de 40 ans et est souvent héréditaire. Son évolution peut être rapide car le dépistage peut faire défaut à cet âge.
Il apparaît lors de la prise de corticoïdes (en collyre ou par voie générale). En effet, certains médicaments de ce type font diminuer la perméabilité du trabéculum lorsqu’ils agissent.
Il est ainsi nécessaire de surveiller régulièrement la tension et le fond d’œil en cas de traitement prolongé.
Ici, le trabéculum se bouche progressivement car des pigments s’y accumulent. Ils proviennent du frottement de l’épithélium pigmentaire de l’iris au cristallin.
Il est souvent associé à une cataracte. Le trabéculum se bouche progressivement car des dépôts blanchâtres s’y accumulent.
Il peut survenir après une contusion oculaire ou un traumatisme oculaire ouvert.
On identifie plusieurs types de causes à l’apparition d’un glaucome :
Dans la plupart des cas, cette maladie est indolore et peut donc passer inaperçue, ce qui est très dangereux car le diagnostic est alors établi trop tard.
Quand le stade de la maladie est assez avancé, la vision baisse.
S’il s’agit d’un glaucome à angle fermé, les symptômes suivants peuvent apparaître :
Il est indispensable de faire un dépistage du glaucome car la plupart du temps, le patient n’a pas de symptômes, et quand il s’en rend compte, le stade de la maladie est très avancé.
Il est donc important de consulter un ophtalmologue dès 40 ans afin d’effectuer un dépistage. Ces examens peuvent s’effectuer durant une consultation pour une simple prescription de verres correcteurs.
Avant 40 ans, il est nécessaire de consulter s’il existe des antécédents de glaucome juvénile, congénital ou en cas d’antécédents familiaux.
Les examens réalisés sont les suivants :
Prenez rendez-vous avec un de nos ophtalmos afin de réaliser les examens nécessaires au dépistage du glaucome.
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Les traitements du glaucome visent à stabiliser les lésions du nerf optique. Ils n’ont pas pour vocation de guérir du glaucome. Ils reposent essentiellement sur la baisse de la pression oculaire.
C’est le traitement médical qui est priorisé suite au diagnostic. Si cela ne suffit pas, il est possible d’avoir recours à un traitement chirurgical ou au laser. Cependant, il faut savoir que même dans ces deux cas, le glaucome peut réapparaître, il faut alors suivre un autre traitement.
A noter : Il n’y a pas de « traitement naturel » qui permette de faire baisser la pression intra- oculaire, ni de « régime alimentaire » miracle comme cela est prôné par certains sites commerciaux. Ces alternatives sont dangereuses car inefficaces sur la tension de l’œil. Elles ne reposent sur aucun fait scientifique prouvé.*
Ce traitement vise à faire baisser la pression oculaire en limitant le volume de l’humeur aqueuse. Il repose sur l’instillation de gouttes quotidiennes (collyres) dans les yeux ou sur la prise d’un médicament par voie orale.
Le choix du collyre prescrit dépend du médecin car la tolérance, l’efficacité et les contres-indications varient en fonction du patient et de la forme de la maladie.
En cas d’arrêt du traitement, la pression oculaire remonte rapidement, ce qui est dangereux pour le nerf optique. Le patient doit donc le prendre en continu : le traitement du glaucome est un traitement à vie qui ne doit pas être interrompu.
La chirurgie du glaucome est réalisée lorsque les collyres sont inefficaces, la pression augmente rapidement, le champ visuel diminue ou bien quand le traitement médical n’est pas toléré par le patient.
Deux types d’intervention peuvent être réalisées :
Dans les deux cas, l’objectif est de réaliser une voie supplémentaire pour permettre à l’humeur aqueuse en excès de s’évacuer plus facilement. La différence entre les deux techniques est très légère et joue sur des techniques chirurgicales très précises.
La chirurgie se réalise la plupart du temps en ambulatoire sous anesthésie locale et l’opération ne dure que 15 minutes environ.
Les résultats sont excellents quand les yeux n’ont jamais été opérés.
L’opération peut provoquer des picotements, des rougeurs et une vision floue pendant quelques jours. Un arrêt de travail d’environ 7 jours peut être délivré.
Il faut savoir qu’un petit soulèvement blanc sous la paupière reste visible, il est appelé “bulle de filtration”. Cette bulle contient l’excès d’humeur aqueuse, c’est grâce à elle que la tension baisse.
A noter qu’il est possible d’opérer le glaucome en même temps qu’une cataracte via une chirurgie combinée.
Plusieurs types de laser peuvent être utilisés pour traiter un glaucome en fonction du type de glaucome.
Ce laser agit directement sur le filtre d’évacuation de l’humeur aqueuse (trabéculum) en modifiant la forme de ses mailles.
Cette technique est simple en terme de réalisation et peut être effectuée au cabinet même de l’ophtalmologiste, il ne nécessite donc pas d’hospitalisation.
L’intervention est réalisée sous instillation d’un collyre anesthésique. Plusieurs séances sont nécessaires.
Cette méthode consiste à réaliser une ouverture de l’iris périphérique afin d’éviter qu’il ne bouche le trabéculum lors de son relâchement, c’est donc un traitement préventif.
Pour les deux méthodes, les suites postopératoires ne sont pas douloureuses, mais des irritations de l’œil peuvent durer quelques jours. Un traitement anti-inflammatoire est alors prescrit durant une semaine. Il ne présente aucun effet secondaire sur le long terme.
Si vous souhaitez vous faire dépister ou si vous voulez un traitement adapté à votre maladie, n’hésitez pas à prendre rendez-vous avec l’un de nos chirurgiens à Nantes ou à Saint-Sébastien-Sur-Loire.
Si vous avez le moindre de doute ou que vous êtes dans une situation sujette au glaucome, il ne faut pas attendre ! Cette maladie doit être traitée le plus tôt possible.
Le glaucome est une maladie affectant le nerf optique via une augmentation importante de la tension oculaire. Plusieurs formes existent, mais, dans tous les cas, ce trouble doit être traité sérieusement. En cas de non traitement, la perte totale de la vision est possible.
Il est important d’effectuer un dépistage du glaucome, notamment à partir de 40 ans et en cas d’antécédents personnels ou familiaux. Vous pouvez réaliser ce dépistage lors d’une consultation classique de renouvellement de lunettes chez votre ophtalmologue.
Ce qu’il faut retenir :
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